
hier la lune derrière la colline
donnait aux nuages une ombre ourlée de lumière morte
qui les portait jusque loin au dessus de la mer
hier la lune creusait le ciel
en cavait le regard
hier derrière la clôture j’ai retrouvé ton corps
tes yeux de jais ces deux perles merveilleuses
avaient été remplacées par le mot mort
hier j’ai vu qu’il manquait quelque chose
la vie ne portait plus de carapace
inutilement la vie s’était ralentie
et puis
t’avait laissée
une souffrance une faim
une soif non éteinte rodaient encore pas très loin
j’avais envie de protester mais quelques vagues
et l’odeur des algues broyaient mes larmes
Demain j’aurais la force de te trouver un cimetière
une tombe près de l’automne
mais la force je ne l’ai pas je ne l’ai jamais eue
j’ai refusé de te laisser mourir
j’ai ramassé toutes les herbes sauvages
avec l’espoir qu’elles te serviraient de ciel
pour disparaître
« Eue » peut être ?
évidemment, merci