
Comme un ruisseau sur sa peau, coule la lumière. De son front au menton. De l’épaule jusqu’au sein. Du nombril à la hanche. Caché dans le pli de la jambe, dans l’ombre se devine son sexe. Il se donne ouvertement à l’imagination, sans ostentation phallique.
Elle n’est pas nue, un tissu transparent, léger comme le vent, la caresse. Je la regarde. Son épée me fait fuir elle ne m’en fera jamais connaître la pointe.
Elle regarde bien au delà de mon épaule, sans sourire, sans un mot. Comme si elle voulait me signifier qu’il n’y a pas d’autre vérité que la Beauté. De plus juste équilibre que celui dévoilé par sa nudité. L’éclat voluptueux de sa chair propose au monde de se taire et c’est ce qu’il fait. Son corps rayonne dans le noir, s’impose à toutes les lectures.
Son sexe envoûte comme un parfum. Discret comme un bourgeon, il attend la larme du désir ou les voeux de la passion. Il est comme un enfant, comme le plus petit des ruisseaux. Pur et fantastique. Il est comme le chant des sirènes qui font perdre le cap aux bateaux.
Son nombril contient à lui seul tous les noms que l’on donne aux oiseaux. C’est un cyclone, une grotte secrète, l’oeil félin de la faim, le nid pour l’amour.
Ses seins sont les joyaux du jour que jalousent les roses. Deux petits pains dont la rondeur comble la main. Deux perles de satin que l’on porte à sa bouche.