blueline no 4 // andrea pramuk
L’onctueuse transparence des vagues
accompagne celle des nuages muets
de lourd comme un galet mon cœur
devient bulle d’air qu’aucun mot
n’appareille
le ciel étale
jamais ne sonde l’étrange
matérialité de mon rêve
à ses rivages se dessine une frontière touffue
et mouvante
un animal porte le nom d’une fleur
la lumière tremble encerclée par le feu
étoffé d’un filet de poussières
l’étoile n’agite plus la nuit
la peur de s’éteindre aux confins du vide ne la hante plus
apaisée dans le pli soyeux d’un banc de sable
habité par les algues vertes elle rougit
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