
Tu aimerais que le monde que tu viens d’appréhender
ne se referme pas comme à chaque fois que tu essayes
de le toucher
de l’émouvoir
de lui apposer comme un baiser sur le front l’empreinte
d’un mot qui lui corresponde
mais ceux qui te poussent au bout des doigts ne sont pas
de ceux qui prennent la parole
et puis la donnent et puis la laissent tomber sur le sol
ils ne sont pas de ceux qui se prononcent avec la forme et la force d’une définition
tu n’es même pas certain que c’est toi qui les décides
peut-être « laissent » ?
évidemment, merci, Lynx