Dans le pin un oiseau est en pleine conversation avec les aiguilles encore éclaboussées de lumière
je l’interromps
il me répond par cette question: Que sont ces cailloux qui se déplacent à quatre pattes?
L’oiseau serait-il un sphinx?
-Les tortues ne sont pas des cailloux
-Des pierres précieuses?
-sans aucun doute – je passe – l’astre fatigué vient de plonger dans la mer
la nuit ne va plus tarder – j’ai peur
L’oiseau ne montre pas son visage mais j’entends qu’il étire ses ailes
il lisse ses plumes et en laisse tomber une
comme une larme sur une partition
comme un pétale dévoué
je m’éloigne
soudain je n’ai plus d’ombre
je rejoins le banc dont l’assise est fendue par quelques têtes de coquelicots endormis
la nuit est devenue un nid où dorment les bruits
et d’où naissent les sphinx
je rejoins le banc dont l’assise est fendue par quelques têtes de coquelicots endormis …fort et lumineux..;
Etrangissime !