
La pluie marche à pas d’abeille dans le jardin
elle butine ce qui m’apparait n’être
que de grandes fleurs
invisibles et qu’elle imagine comme de grands tournesols
Suivre et boire du regard ses trajectoires
reviendrait à redessiner un autre univers
flottant juste au-dessus juste au-dessous
du jardin
redessiner avec des gouttes le parcours d’une abeille
redessiner avec juste le bruit méthodique
des gouttes un jardin qui devient de plus en plus unanimement vert