Parfois

Le vent s’exprime d’une main tremblante 

Un papillon 

Il incise 

Un grillon

Il pleure et s’évanouit 

Un oiseau et un pétale 

Il choisit de se taire 

La mer 


Le soleil 

Coulisse sur l’une des branches 

Qui a considérablement poussé 

L’été passé 

Comment répondre se demande le jeune arbre

Tu es un prunier le rassure 

L’amandier 


Aujourd’hui 

On

Ne peut regarder 

Que la mer 

Elle semble s’absenter 

Le temps de se défaire 

D’une vague et surtout de son écume 

Aujourd’hui pas un seul mot 

Pour le vent 

Pour le jardin 

Pas une appellation pour le ciel

La mer murée dans la grisaille 

Comme quelqu’un qui a perdu 

Patience 


Entre les tiges les branches 

Les fleurs les feuilles 

La lumière ondule 

Une couleuvre 

L’ombre miroite au gré 

D’un souffle tellement plus 

Léger que celui que nous 

Envoie le soleil 


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