l’écriture pour apaiser la brûlure d’une blessure
pour assagir l’agitation sans parvenir
à vouloir l’intégrer dans un protocole
un morceau de bois calciné pour dessiner
tous les visages des paysages que je traverse
alors que les ronces les rongent
que les sentiers se dispersent
le fouet indompté d’une signature anonyme
la queue de serpent d’un signe
la calligraphie d’une langue que personne ne parle
que personne n’écoute vraiment
l’ instrument dans vos bouches
souvent me condamne à n’être qu’un géant
bouquet
on ne lui donne que des coups de flammes
on s’amuse un temps de sa démesure
toute organisation de semonces fait de moi un fantôme errant
comme aux icebergs à la dérive on néglige de reconnaître
la partie immergée immense et glacée
où je me suis lové
source images: hardcorepunkbf