Les feuilles du soleil
les aiguilles du pin
et sur le sol les tortues endormies
non loin d’elles
dans le frais figuier
une couleuvre à collier
enlace les branches les plus juvéniles
sa longueur aurait de quoi me surprendre
Ne plus faire un pas et pas
le moindre bruit
tout cela ne tient qu’au seul et même fil
invisible et fragile
infatigable mon esprit mémorise
avec l’espoir de cueillir et recueillir à l’infini
ce qui finalement n’est destiné qu’à mourir