
Quelqu’un est entré dans mon rêve et s’en est pris à ses cloisons de verre
à ses fenêtres ouvertes et aux escaliers
il a fermé toutes les portes
en rue soudain ma vie
est devenue une feuille
un papier froissé
les bruits les débris s’envolaient
comme des essaims d’oiseaux migrateurs
Enigmatique…
À la réflexion, « en rue » signifie-t-il « à la rue » ?
Un essaim qui ressemble très fort à une tornade vue par un pointilliste. Elle se promène librement en plein ciel au lieu de relier celui-ci à la terre dont elle arrache des morceaux avec sa trompe vorace.
Une tornade solitaire qui plane lentement dans l’espace, une tornade détachée. Le cône torsadé qu’elle forme s’évase vers le haut en s’émiettant tandis que la colonne conserve, à mesure qu’elle se prolonge vers le bas, sa densité, comme si les oiseaux resserraient leur nuée à la pointe du tourbillon.
Un obscur fantôme de la nuit flottant à la dérive sur les roses et les bleus de l’aube.
Une sorte de trompette ou de cor de chasse façonné dans un métal noir et qui se pulvérise en plein ciel en lançant non pas une clameur à sa mesure mais des pépiements par milliers dont l’origine est en chaque point volant.
Quant au poème, la vie est pleine d’intrus, de rustres qui, parfois même avec quelque chose de l’Ange du Vulgaire dans leur gueule, pratique le viol, l’intrusion, même par le regard, avec les femmes comme avec les hommes. Certains violent leur victime en une seconde, d’autres pendant toute une tranche de vie. Je hais ceux-là mais je n’ai pas beaucoup de pitié pour celle-ci.