© Bertrand Vanden Elsacker Disoriented diary
Les flocons de moi-même s’éparpillent
comme des graines portées par de fines embarcations en fils de soie
comme ces étoiles que guident les toiles d’une araignée de poussières
à des années-lumière de l’endroit où on la voit
un cheveu effleure ta joue et tu crois qu’il s’agit d’une larme
·
des fragments de moi prennent d’inutiles racines parmi les cailloux
leurs chemins ne pourront que s’arrêter
au milieu d’une solitude aussi aride que l’unique rocher
qui tourmente le bras de la rivière descendue de l’Éther jusqu’à la mer
·
un épanchement progresse à la manière secrète et singulière
du bourgeon qui sait n’avoir d’ailes
et se rêve pourtant projeté au delà des frontières du royaume
qui l’étreint avec la force du feu
·
une miette un éclat emprunte une voix
à ton souffle
à ta plainte éteinte au fond de toi
s’éreinte sans réussir
à la faire dévier
de la vie et de ses trop imposants piliers
·
la seule étincelle de mon étamine tamise la lumière
à la recherche de ce brin de toi-même qui serait encore libre
de vivre
à la folie
toutes les paroles échappées de toi grâce à ces poèmes
dont tu dis qu’ils ne valent pas la peine que quelqu’un les lise ou les aime
Étrange rêve végétal ! On sent que le printemps approche !!!
Exquises dragées, mais si, vos poèmes valent qu’on les lise et les aime !!!