Prodigue toujours ta beauté sans compter ni parler. Tu te tais. Elle dit à ta place: je suis, puis en multiples sens retombe, tombe enfin sur chacun. Rainer Maria Rilke
Qui hait n’est rien ?
Tiens donc ?
Ce n’est certes pas
Pour défendre le bourreau
Mais dire cela
Me semble plus excessif
Que la haine elle-même
Car je hais beaucoup
Et je suis toujours quelque chose.
Ma haine m’accroît même
Plus que mes amours !
L’enchaîné est écrasé
Par la lourdeur des maillons
Il est ployé sous le joug
Dans une robe qui abolit
Jusqu’à la forme de son corps
Celle de ses genoux meurtris
Et le dissout
Dans l’ombre de ses plis.
Où est le bourreau ?
Je ne vois qu’une cellule de néant
Aux parois de vide
Que la victime emplit
De sa soumission.
Où est la victime ?
Je ne vois qu’un ange
Avec un groin de porc
Une bouche plus avancée
Que le menton pour baver
Sa soumission sur le sol
Et dont l’auréole est loin.
Où est le bourreau ?
Je ne vois que l’anneau lourd
Attaché au mur blanc
Inexistant
Le mur aveugle et sourd.
* !!!!!!
Qui hait n’est rien ?
Tiens donc ?
Ce n’est certes pas
Pour défendre le bourreau
Mais dire cela
Me semble plus excessif
Que la haine elle-même
Car je hais beaucoup
Et je suis toujours quelque chose.
Ma haine m’accroît même
Plus que mes amours !
L’enchaîné est écrasé
Par la lourdeur des maillons
Il est ployé sous le joug
Dans une robe qui abolit
Jusqu’à la forme de son corps
Celle de ses genoux meurtris
Et le dissout
Dans l’ombre de ses plis.
Où est le bourreau ?
Je ne vois qu’une cellule de néant
Aux parois de vide
Que la victime emplit
De sa soumission.
Où est la victime ?
Je ne vois qu’un ange
Avec un groin de porc
Une bouche plus avancée
Que le menton pour baver
Sa soumission sur le sol
Et dont l’auréole est loin.
Où est le bourreau ?
Je ne vois que l’anneau lourd
Attaché au mur blanc
Inexistant
Le mur aveugle et sourd.
Le terme « eau-forte » est un oxymore.