
Je suis les v du vent qui survolent éternellement les vagues
et se partagent l’écume à coups de bec et de cris.
Je suis le v de tes lèvres , les ailes à franges rouges de tes baisers font du triangle de mon sexe un delta qui efface les distances.
Je suis la victoire du bleu sur les vers, du blanc sur le temps, de l’encre sur le papier.
Je suis le vol du vautour qui de ses sommets poursuivant les coups de nageoire de la nue,
plane sur la mort en lui dessinant une auréole de paroles presque invisible à l’œil nu.