Sur mes rives imaginaires
les éternités pâlissent en formant des vagues
elles se répartissent comme des cartes
les parcelles du temps
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En guise de mémoire et de toile
elles nouent et dénouent
les cheveux des astres
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Vénus serait venue au monde
de mes paumes sauvages
comme un bourgeon ou un dard
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L’espace de vos pensées a effacé
les traces de ma subtile odyssée
cratères d’astéroïdes géants
ou nids de petits pois
perles fossilisées ou nuées de mots
mon univers sera toujours verdoyant
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Entendrez-vous encore son chant
comme un galop d’étoiles