
Ce n’est pas la mer qui me berce, ni même le vent.
C’est mon pied qui parfois se pose sur la terre pour
rythmer le balancement de toute ma sphère.
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Sous mes paupières, le soleil peint des pays pourpres
traversés par des larmes ivres de la légèreté que lui offre la lumière
dense. Elles mutent continuellement du jaune à l’orange, du violet au vert tendre.
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Se dépose en moi comme un baiser chaud le langoureux chant du chagrin
de l’autre. Serpent sourd, il noue les larmes dans ma gorge.
Il me dit que la mélancolie n’a pas de frontières, ne cherche pas de réponse mais
se plonge dans le mystère que tous les êtres humains ont en commun.
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Certains sans raison cherchent à n’importe quel prix à s’en défaire
comme si le jour pouvait naître sans la brume et la rosée du matin.