
Les herbacées en essaims
orange violets rouges et bleutés
face à la colline qui retient son souffle
la nuée en mer les nuages au ciel
un éclat de source bruit
les gouttes appellent le pas pressé de la tortue
le froufroutement de plumes dans l’arbre
s’échappent sur les murets les lézards et leurs ombres minuscules
du pommier il neige quelques pétales et une saveur de fruit
qui ne dérange pas l’abeille
le thym a la tête dans les étoiles ses fleurs frémissent
et sont sur la même longueur d’onde que les lavandes stéchades
et les mauves
plus loin l’iris se voit
attribuer sa propre lueur blanche
le coeur serré une fourmi entre dans la nèfle la plus éloignée de la cité
se balance sur le dos de ma main celui qui sera demain
peut-être le tigre de l’herbe