Ton pas
Accordé à celui de la forêt
Ton souffle comme une frondaison froide d’ombres
Et moi
Qui tente d’inscrire cet instant au patrimoine mondial de ma mémoire
À chaque fois que je croise l’odeur du pin dans un nid d’aiguilles
Ses fleurs qui éparpillent pollens et grains de sable saharien
Regard humide et noir d’un rongeur qui ne peut plus choisir de fuir
Simplement toi blotti aux pieds d’un immense incendie