Parmi les petites ombres qui dansent comme des flammes
quelques sonorités réduites en cendres
quelques mots halos imprimés sur la rétine
persistent
Plus loin
quelque part sur l’écorce d’un pin
une cigale redistribue au goutte à goutte l’azur évaporé
Loin, très loin le vrombissement de la guêpe s’interrompt
le temps infime
de prendre soin de l’autre qui assurément partage le même nid
La montagne ouvre sa gueule
le félin baille
le nuage qui frôlait la vague
a disparu
mon regard ne se souvient que de brûlures
le rythme de mon coeur s’accorde à celui d’un incendie
dont tout le monde dit que c’est un désastre
indifférent l’arbre qui ne peut fuir
la glycine qui a choisi malgré des milliers d’années d’évolutions de ne jamais apprendre à voler tout en maitrisant l’art parfait de la légèreté
?