
Il va un phalène dans l’âme
battements de visages chacun des départs
sous les paupières
les cartes du ciel et des dédales
voyages inutiles au bout de la peur
la solitude cèle les visions du futur
partout on le regarde sans le voir
il va larves dans la tête vers sous la langue
éternellement en provenance des mêmes lueurs lunaires
la parole douce la voix grave l’humeur sur le point de disparaître
il va métamorphosant son malheur et celui de chaque être humain
à pas d’insecte et filaments de cendres fils d’étoiles naines
enfant du vide et du désespoir avec sur les lèvres un sourire
de statue grecque
Formidable poème. Vraiment. Il devrait nous inciter tous à renoncer à écrire nos bavardages insignifiants. Chapeau bas, pour ainsi dire !