
Sur l’appui de fenêtre ma collection de cailloux
exposée aux vents à la pluie
Quelqu’un est venu y blottir un trésor composé
de faines et de glands du grand hêtre et du chêne qui trônent si loin
à l’orée du parc si près du cimetière.
parmi les roches blanches et douces cueillies d’entre les mains des vagues
parmi les bonbons caramels récoltés aux creux des chemins
parmi les petites pupilles qui vous regardent depuis les plis d’un ruisseau, imitant tellement bien le jeu des têtards
Il y a désormais ce que surveille depuis le peuplier d’en face
le corbeau noir
Son reflet devient bleu lorsqu’il piaille depuis le toit de l’immeuble voisin
son cri éloigne les importuns qui pourraient peut-être s’intéresser de près ou de loin
à la collection de cailloux
comme celle que vénèrent en secret les enfants.
Superbe !