
Non ce ne sont pas des cétacés
ni des rochers à fleur de vague qui récoltent l’écume
ni les poissons volants ni un banc de fous de Bassan
ce n’est pas même un requin pèlerin
C’est mon esprit qui me joue des tours
c’est mon regard qui se sert d’un prisme déformant
ce sont mes larmes qui brouillent définitivement les cartes
D’où viennent-elles les cartes, les larmes?
De cet endroit que je regarde et regarde amusé
jusqu’à ne plus rien voir qui ne soit mirage?
Non, ce sont bien des cétacés
ils portent tous des couronnes d’écume
et chantent et parlent et remuent mon coeur cette algue
C’est bien une petite larme qui me regarde
du coin de l’oeil prête à traverser le silence
de la mer, des océans qui fondent jusqu’au
caillou que je tiens dans la main.