Il pleut la nuit
chaque goutte nourrit
le jardin la mer
certaines s’agglutinent
pour former en moi
les lettres et puis les racines
de mots et de phrases entières
elles peupleront mon sommeil
pendant cette éternité qui ne dure que quelques secondes
elles s’ancrent et sombrent les gouttes
elles s’alignent et coagulent en de multiples points
le souvenir s’éteint au matin
je m’efforcerai de revenir sur mes larmes
sans parvenir à déchiffrer les desseins
sans parvenir à réconcilier les empreintes
ma main au moment d’agir tremble toujours
et ce qui perle à la pointe du pinceau ne
calligraphie rien d’aussi précis que la mélodie
de la pluie la nuit
C’est beau
comme la douleur.
Merci pour vos lectures, votre commentaire me touche beaucoup.