
Sous mes pas les oxalis
crissent
mais c’est mon cœur qui se froisse
comme si de moi on faisait
un bouquet de fleurs séchées
jamais elle ne se tait
cette chanson qui chuchote
acide âcre à meurtrir une rivière l’hiver
que nulle part je n’ai de place
au loin au large le soleil étire les ombres
des arbres voilà que les rochers montrent
leurs griffes de félin qu’on amuse
sous mes pas les oxalis crissent
les flux verts se laisser croquer
par mes pieds
un chœur des voix multipliées
découvrent le bruit que fait la vie véritable
qu’un vortex incroyable est sur le point d’émouvoir
est-ce la nuit qui vient de tomber?