Stigmates

anna marinenko connects nature and noise for sound form wave
anna marinenko connects nature and noise for sound form wave

Les mots nidifient au sein des phrases

lianes grimpantes du texte

je peux espérer qu’un jour

l’un deux donne naissance

à une cascade de fleurs blanches

aux parfums pourpres

.

Les feuillages gourmands mangent

la chair du vent  sa cuisse et puis son ventre

les racines cherchant la lumière

s’abreuvent d’air

pour inventer sa sève.

.

Le vent se liquéfie et n’est rien

que la chanson limpide du loup

dans la gorge de l’animal la lune blanche

l’azur devenu vert

les nues devenues pierres

des étoffes dévoilent

des bouquets de larmes

les fleurs en boutons recouvriront

les rivières dans leurs lits

de fougères

.

L’eau pleure entre les mains d’une source

à moins que ce bruit-là soit

celui de la feuille blanche

portant si mal comme une balafre sur le visage

les quelques mots imprononçables

d’une écriture qui crie

.

Doutes peurs rongent

la pensée qui se love en mon coeur

jusqu’à lui imprimer des tremblements

et l’avalanche de taches d’encre

auréoles encerclées par la chevelure noire et brillante

des larmes

.

Ma main cartographe innocente

trace les empreintes ligneuses du continent de mes bouleversements

quotidiens

juste un trait glacé pour signifier la danse les turbulences sismiques

d’un volcan au cratère incohérent.

un trait fait de mon rêve un long ruban de soie

muet de son début à l’instant de sa fin.

Une réflexion sur “Stigmates

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