
Je veille sur ton sommeil
souffle de nourrisson qu’une à une les vagues
portent en elles comme une chanson
Je veille sur la voix que les étoiles lointaines sèment
dans un éternel mouvement d’ondulations
Je veille sur ton sommeil le plus profond
afin que personne ne confonde
tes rêves ces chevaux rares
avec le bruit de leurs sabots
Je veille sur les dix bourgeons de rose
que sont les bouts des tes dix doigts
Moussus ils laissent perler le lever du jour
sur le duvet vert de leur naissance.
Que m’importe qu’on dise qu’ainsi
on ne veille sur rien et que
finalement arrive ce que tous nous cherchons à éviter
Je veille aussi sur le moindre soupçon.