
Le vent a dessiné en mon rêve
le long ruban de soie de sa voix
et je ne vois pas le point d’un départ
l’instant muet de sa fin.
Le vent résiste.
Des feuillages gourmands mangent sa chair
la meute s’abreuve de l’air presque devenu liquide.
Le vent n’est rien.
Il est la chanson d’un fantôme
dont les mains tentent de maintenir ensemble
toutes les parties insensibles de la ville
les arrêtes des toits et des murs
l’angle de la rue
les voitures
aux fenêtres des immeubles
parfois un rêve pleure
et coule une étrange chevelure
de larmes.
V’la l’bon vent…