Trêve

b-vde: Corsica, January 2014

Dans le parc

les statues

maintiennent le silence

et au centre

encerclée de plantes

une fontaine pleure

 

Les mousses et les fougères

s’emploient à dénouer

les nœuds dans la chevelure de l’eau

pour en extraire les premières

des gouttes de la fraîcheur

 

Assis sur un banc

je bois toutes les paroles

fauves d’un livre

tous les temps de pause

d’un fulgurant poème

mais quelque chose en moi

ne finit pas

de se défaire.

 

2 réflexions sur “Trêve

  1. Superbe, hormis un détail : j’aurais préféré « entretiennent » que « maintiennent ». Peut être parce que je ne vois pas les statues immobiles poser leurs « mains sur quelque chose ? Enfin c’est sans importance… le poème est un magnifique vrai poème !

  2. La rivière affleure
    Les reflets froncés du ciel
    Le bleu bosselé
    Les silex de la lumière étincellent
    Sur les cailloux bleutés
    Et le vert des algues
    Au centre des remous
    Me chante un hymne clair et foncé
    De pure beauté.

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