
Dans le parc
les statues
maintiennent le silence
et au centre
encerclée de plantes
une fontaine pleure
Les mousses et les fougères
s’emploient à dénouer
les nœuds dans la chevelure de l’eau
pour en extraire les premières
des gouttes de la fraîcheur
Assis sur un banc
je bois toutes les paroles
fauves d’un livre
tous les temps de pause
d’un fulgurant poème
mais quelque chose en moi
ne finit pas
de se défaire.
Superbe, hormis un détail : j’aurais préféré « entretiennent » que « maintiennent ». Peut être parce que je ne vois pas les statues immobiles poser leurs « mains sur quelque chose ? Enfin c’est sans importance… le poème est un magnifique vrai poème !
La rivière affleure
Les reflets froncés du ciel
Le bleu bosselé
Les silex de la lumière étincellent
Sur les cailloux bleutés
Et le vert des algues
Au centre des remous
Me chante un hymne clair et foncé
De pure beauté.