
Dans les jardins la nuit
seuls les bruits sont des plantes
les branches se répandent
comme les chevelures urticantes
des méduses dans le ventre des vagues
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Dans les jardins le vent nuit
au silence il avance en froissant
les ailes des fougères
les sépales s’envolent
les iris jaunes et or miaulent
sur la voûte naissent des cailloux blancs au goutte à goutte
ils attendent
qu’un oiseau les picore et les goûte
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Dans les jardins la nuit épouse les chants de la mer
mais repousse l’idée d’enfanter
éternellement les vagues
l’épine en grimpant jusqu’à la rose
retient la rosée nocturne en lui attrapant les pieds.
Séduisant, surprenant et audacieux…