
La nuit est une fleur araignée
bleue elle se tisse des pétales et des pistils
en soie pour féconder les esprits et empoisonner les cauchemars
les étoiles palpitent comme des poissons
dans les filets de bulles chantés par les dauphins
prises aux pièges des constellations
constructions mentales voulant dompter la folie de l’éternité
elles s’écartent des voiles tendus entre les nuages
l’animal se transformerait-il en être humain
en contemplant les battements de cœur fébriles de la lumière
la nuit me regarde comme un insecte qu’elle s’apprête à dévorer