
Sous tes fenêtres coule une rivière de chevaux blancs
son galop érode les galets dans un bruit de sabots
mais toi déjà tu t’agrippes à l’écume comme à une poignée de crins au sommet d’un garrot
tu sais bien que cette attitude est intenable
il est présent à tout moment cet instant où il faudra lâcher prise
à moins que soudain tu te décides à suivre le troupeau torrentiel des mots
jusqu’aux étangs salés qui les privent de larmes et de souvenirs
et partagent avec toi quelque désir impossible à accomplir.