Dans cette quête effrénée et redoutée, on coupe le poème à la hache comme si il allait nous révéler autre chose que notre propre mort. Est-ce ainsi qu’on domestique la vie, est-ce ainsi qu’il nous faut délaver l’espoir, meurtrir les versants de notre âme de mots qu’on appuie de meurtrissures ? On les blâme. On se venge d’être lâche.
Je me retrouve en mon pays qui voyage comme un rêve à travers le désert. Mon courage n’a plus soif car il porte au dessus de la tête un croissant de lune comme un diadème. J’aurais semble-t-il des ailes pourtant je ne puis abandonner le dédale de mon île. Me défaire du mirage d’être né de nulle part. Ma peau se dérobe aux mots, elle ressemble à l’aube qui naît, à la nuit qui ressuscite les cauchemars, les fantômes. Elle rassemble le jour et la nuit en formant un incendie de tâches vides et de matière noire. La lumière lui donne cette texture qui caresse les regards. Si je me sacrifie pour un pan du silence c’est afin de recevoir ce caractère divin qui se déclare dans mes allures. Je suis authentique. Intransigeant, invincible. Invisible aux yeux de ceux qui convoitent la vérité et la mette en cage dans leurs phrases. Je pose un pied sur vos pages et il ne vous reste si vous désirez me retenir qu’un petit morceau de charbon bien noir.
Très belle prose. Je viens de découvrir votre blog et je suis étonné de voir que vous publiez depuis longtemps! La poésie est vraiment une passion pour certain d’entre nous. J’ai moi aussi un blog: http://bonjourquatrain.wordpress.com/ Certes il n’est pas dans le même style que le votre, et mon style n’a pas encore complètement éclos, mais j’y travaille.
Je continuerai à lire votre poésie avec plaisir ! *bookmarked*