
L’hiver s’est déposé sur mes paupières comme une vague sur la plage
sa fraîcheur blanche est restée
certaines de mes veines sont devenues bleues
surprises dans leurs voyages voilà qu’elles retrouvent le calme
mon âme est une bulle d’air vif et transparent
capable de se reproduire en un coup de fouet bref et intense
qui laisse des brûlures fantomatiques
il est étrange de pouvoir être un hiver dans l’une de ses alvéoles
d’approuver son silence, d’accepter les départs et de nouer une amitié lactescente avec la patience
je me sens la force de préparer tellement de printemps
tellement de phrases filamenteuses qui s’étendraient sans plus faire de nœuds ni trouver de points
s’attribuant le pouvoir de sceller dans l’oubli
un merveilleux petit morceau de vie.