
Je suis allongée comme une algue morte
délassée par ce qui ressemblait à un rêve.
La musique s’avance en éparpillant dans l’air
des serpentins de soie dont les brillances
colorées dessinent le cadre et les sentiers
de la journée.
Dehors la ville est une forêt de conifères
qui libère les cris des outils et les
tremblements de terre provoqués par
les bus et le métro. Parmi les passants
le jour hésitant trouvera bien à se rendre utile pour quelques uns.
Je ne laisserai pas se répandre dans mes veines
la haine d’une parole sertie de mensonges grossiers.
Le venin d’un geste insensé ne tenaillera pas ma journée
que je traverserai sur la pointe des pieds.