J’oscille dans l’air
comme les brindilles
d’un incendie
ma voix suit celle de ces mystères
qui tremblent face au soleil dans les déserts
pourtant en moi coulera toujours
au delà des déclinaisons et des détours
une onde resplendissante de fraîcheur
qui te fera croire que ma parole naît vit et meurt
dans les ruisseaux qu’encadre la verdure
qu’enlace le soleil en laissant ses cigales
chanter et danser à sa place
j’ondule comme le serpent sur la dune
langue de vipère petit morceau de terre oublié
par les ravages des rivières
caillou jeté pour rien dans l’eau
le silence me froisse et me désespère
j’avance je me mélange à la sève dans les veines
de la feuille à la pointe de l’épine
Je brûle de me répandre de piétiner l’éternité
de mentir à la vérité
je me pends au cou du premier arbre
si tu tentes par tes phrases d’enterrer ma liberté