Pour toucher le ciel
du bout des doigts,
pour l’atteindre et le goûter de ma langue,
j’ai inventé ces lignes comme des chemins,
vers sortant de la terre,
ils se nouent au contact de l’air.
Se tordent, s’arquent, encerclent quelques partitions du vide.
Parfois, il ne reste plus au dessus de ma tête que l’échafaudage tordu de mes idées,
les nuages griffonnés par mon absurde volonté, ma peur lacérée et presque devenue froide.
Parfois, il ne me reste plus que les bras las et lourds,
pendus le long de leur potence,
mon incapacité à surmonter l’étreinte toujours de plus en plus serrée
de mon infirmité.