Les portes battantes les portes battantes
ailes du phalène que tu fus autrefois
des couloirs s’écroulent des secondes se disloquent
autour de toi autour de toi
les portes battantes
ailes lumineuses de tes paupières qui tremblent
des phrases suffoquent
des mots te révoquent
les portes battantes les portes battantes
et derrière
le corps tentaculaire d’un monde qui ne tient plus sa parole
un cul de sac
des écluses menteuses
des voies irrespirables
les portes battantes les portes battantes
tes veines bleues papillonnent sur un corps de marbre
la peur se noie
la peine s’écoule
à quoi ressemblera la victoire après ce combat
les portes battantes les portes battantes les portes battantes
ton dernier vol dans les couloirs de l’hôpital
dans l’aile réservée à la mort.