
On peut se dire de moi que je suis pâle et parcellaire
on peut ne voir que ces bouleaux frères frêles tordus mes bras
ou bien ne verrait-on que
mes larmes comme les milliers de petites têtes
bourgeons sans armes
on peut prononcer autant de fois le prénom crissant de ma défaillance
je soulève comme un poids ces bras et alors
mon cœur est un marécage mon sang une larve
on peut me voir comme un port d’où l’on part
on peut me voir comme un miroir
sans âme à aimer
mais moi je sais ma nécessité.
Le « vase du logos » en calligramme ? Bien fort pour du « parcellaire » !