
Tu vas par quelque avenue de la ville
tu vas un piano dans la cage thoracique
tu as le sentiment que c’est lui qui t‘emporte et te guide
lui qui pleure toutes les notes limpides des cascades
tu n’as plus le pouvoir de masquer ce qui ne va pas
le piano a décidé de vivre au jour claudiquant tel le fractionnement de la pluie
mélangeant folie de l’écoulement et mélancolie de l’empêchement
attente et impatience
tu vas sans que ton coeur ne s’effondre sans plus te dissoudre totalement
au milieu de toi-même l’impossible décision disloque le désespoir
tu vas la forêt dans l’âme
l’humus coule de la source vers l’éternité