Cette étoffe lente
de velours noir c’est la rivière qui erre dans les bras de la forêt
L’eau sans remous semble s’alourdir en plein d’endroits
les poissons engourdis se laissent caresser par la vase froide
une voix lance un appel à la solitude et elle lui répond comme le font les cascades
les gorges sont pleines de noms élargissant les possibles
une famille de chants réchauffe la brume lui dénoue la chevelure
renoue des amitiés fortifie les sensations
au-dessus de la rivière infranchissable la meute vient de construire un passage
chaque membre de la troupe l’emprunte en suivant les pas de
la louve alfa