
La nuit sombre
est là
enrobant les étoiles
je le regarde
ses feuilles comme des plumes
dispersent le peu de lueur
il me dit qu’il est prince
le jeune arbre et il vrai
que son tronc est à peine plus épais
que le jarret d’un pur-sang anglais
sous l’écorce s’écoulent
réseaux de ruisseaux
pétulants
de l’autre côté du muret
vont les animaux sauvages
qui ne s’apprivoisent jamais
s’il tremble et frémit c’est
parce que de la nuit noire
il est le porte-parole le traducteur
le temple
un jour son âme
arborera
fleurs et pétales phosphorescents