
Comme le cassia je me déploie parfois
comme si j’avais des ailes des plumes
et dans mes veines le fourmillement désespéré
du soleil du vent de l’ombre des bruissements
qui peut se douter de ce que sont mes racines
et où se trouve le coeur qui peut chercher
les sources froides et leurs lueurs bouillonnantes
comme cassée sciemment je ne dépends parfois
que d’une seule branche un tronc que personne ne digère
des feuilles qui respectent tellement la lumière
qu’elles n’écrivent que leurs propres replis provisoires
une suspicion laide qui n’est pas une épine et ne vaut guère plus
que le vide voilà ce que l’on porte comme s’il s’agissait
de la cime
À peine si je pense qu’il faudrait que je me penche
Lorsque soudain une vanité apeurée et gribouillante
veut grignoter ce qu’elle prend pour de la liberté.