ὀκτώ

Cai Guo-Qiang

Je suis là 

absent obsédé dépossédé et pourtant

l’octopode donne à ses mouvements la souplesse

de l’écriture lettre par lettre d’un songe mouvant

déchiffré grâce aux vertus supposées

d’un des prismes de la réalité — il suffit d’une caresse —

Le taureau détrône quelques étoiles nocturnes

et le serpent glisse quelques mensonges sinueux  survivants sulfureux de cette autre vie 

à multiples facettes 

l’octopode habite les failles le bovin la terre et le serpent dort sous les pierres

le cheval les libère— au galop les galères—

ce qui ne se dit pas    ne s’avoue jamais c’est qu’au coeur des mots

gît une gemme muette mélancolique à souhait

délogée elle meurt 

peu à peu comme les braises d’un feu de forêt

comme un reflet comme un écho perdu en chemin

comme le visage qu’on attribue chaque nuit à la lune

les huit pas dans le vide on s’en aperçoit

n’ont pas de valeur et comptent pour du beurre 

 je suis las     de ne pas savoir   enlacer la transparence 

Une réflexion sur “ὀκτώ

  1. les huit pas dans le vide on s’en aperçoit

    n’ont pas de valeur et compteNT pour du beurre

    Ils sont huit, c’est une infinité plurielle !

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