
Je suis là
absent obsédé dépossédé et pourtant
l’octopode donne à ses mouvements la souplesse
de l’écriture lettre par lettre d’un songe mouvant
déchiffré grâce aux vertus supposées
d’un des prismes de la réalité — il suffit d’une caresse —
Le taureau détrône quelques étoiles nocturnes
et le serpent glisse quelques mensonges sinueux survivants sulfureux de cette autre vie
à multiples facettes
l’octopode habite les failles le bovin la terre et le serpent dort sous les pierres
le cheval les libère— au galop les galères—
ce qui ne se dit pas ne s’avoue jamais c’est qu’au coeur des mots
gît une gemme muette mélancolique à souhait
délogée elle meurt
peu à peu comme les braises d’un feu de forêt
comme un reflet comme un écho perdu en chemin
comme le visage qu’on attribue chaque nuit à la lune
les huit pas dans le vide on s’en aperçoit
n’ont pas de valeur et comptent pour du beurre
je suis las de ne pas savoir enlacer la transparence
les huit pas dans le vide on s’en aperçoit
n’ont pas de valeur et compteNT pour du beurre
Ils sont huit, c’est une infinité plurielle !