
Derrière les yeux comme des perles d’ambre
déjà l’autre monde du rêve
la réalité secrète se laisse tisser de sommeils en sommeils
dans les soies du pelage persiste l’odeur de feuilles l’odeur de la forêt
la terre et ses racines
le soleil et ses bractées
le sommeil respire en soulevant l’univers comme s’il était devenu cette bulle d’air
portée par le vent
s’offrent les coussinets et les vibrisses les griffes rétractiles et les canines d’un blanc ivoire
du carnassier dont le moteur soudain se met à ronronner