
L’orage avance en titubant
Ξ
Me suivent sans savoir qui je suis
de jour comme de nuit
un ou deux fantômes
Ξ
l’un est de lueur bleue
et se loge dans le coin de l’oeil
Ξ
l’autre est une luciole
qui si je la regarde s’envole
Ξ
L’orage se fait manger
par la pluie
cet ogre d’ocre
Ξ
l’aube
traverse le chemin
le chat noir
Ξ
Le lieu d’où viennent les âmes
est ce point incertain
perdu par une phrase
la frontière invisible de son silence où
l’illusion illuminée se délie et
la lueur s’envole
un fruit soudain s’est mis à mûrir
j’aperçois le point mort