
Les ombres du pin se sont mises à trembler comme les flammes d’un incendie. Je me suis sentie vaciller, partir en titubant et frôler ce qui venait de s’allumer. J’ai songé à la prochaine étape qui enchaînerait à elle toutes les autres comme dans un dédale aux dimensions exactes. J’étais le cheval, une pièce d’un jeu d’échec où finalement on gagne un peu plus de temps et d’espace, de répit avant le prochain combat.
Le tronc impassible de l’arbre ne répondait pas mais l’air coulait de ses bras comme les larmes à l’origine des sueurs froides et des peurs en cascades.
Impassible le géant, pourtant il se jouait quelque chose à la pointe de chacune de ses aiguilles plantées dans la nue comme l’épée de Damocles.