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Pour le vide

La mer est absente, elle est de sortie. Est-elle lasse de répondre à mes questions et de m’en poser d’autres, comme on pose une fleur coupée du jardin sur le plateau du petit-déjeuner?

La remplace un lac docile couleur argent. Mais je sais bien qu’il restera muet car seulement lui plaît de lisser ses plumes et de roucouler lorsque du regard je caresse doucement son duvet. Il n’est pas envie de s’envoler.

Plus de vague, les rives commencent à se flétrir comme les feuillages des plantes qu’on oublie d’abreuver. Les rochers soudain me semblent avoir oublié leurs colères magmatiques qui datent depuis leur naissance lointaine. Tout ce qui se serait produit là entre deux mondes, l’un marin, l’autre terrestre a été mis en suspend. Les conversations, les gloussements aquatiques, les cris des oiseaux, le chant des courants, le grincement des grains de sable les uns sur les autres ont disparu…

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Une réflexion sur “,

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