
Comme le seul fruit
pendu au bout de la branche
désespérée
la parole qui n’a pu se libérer
de ma nescience magnétique
Dans le ciel ignorant le soleil se baigne
et s’éclabousse de lumière
à la manière d’un jeune enfant
soudain l’éclaircie provoque en moi
une tempête invisible
mon cœur est soufflé
par l’onde de choc d’un ras de marée
Bleues éblouies les montagnes enneigées
naissent d’une rencontre entre le silence
des abysses et celui des surfaces effleurées
par la vie
seul fruit suspendu au dessus du vide
à la place du bourgeon un tarissement