
Cet oiseau ressemble à une seule de ses plumes
la plus longue
celle qui toujours le met à la limite du déséquilibre
c’est ainsi qu’il est le seul
à pouvoir plonger dans le ciel et puis à en ressurgir
à pointer comme les notes d’une partition invisible
chaque grain sur le sol
à diriger d’un geste ample et bien défini
les sursauts de l’orchestre qui a été réuni
d’un grain à l’autre
à travers tout le jardin