
Au dessus de la mer
le ciel est un mirage
la ligne imaginaire
qui les joint l’un à l’autre
est absente
tirée par un cil de lune
une vague et son écume
annoncent les nuages
une gorgée de vent
une gorgée de ciel
une gorgée de source d’entre les pierres
l’orage est en mer
mais qui s’en soucie ici
un cheval comme une nef
rapporte du large
une robe presque noire
déjà grise fouettée de lumière encerclée
d’ombres formant des o
Ce qui bouillonne je le comprends
c’est ce que personne ne peut voir
de prime abord
cet univers sous-jacent qui prend tant d’espace
sous la surface où accourent les larmes
se mélangent en un éclair
impressions et sentiments
se défont de leur fourreau de soie quelques
psychés
la nuit se rempli de chants
inouïs