
Quand il marche c’est la nuit qui se déplace
ondoiement du vent dans les fraiches frondaisons
il s’approche du bout du nez et sent
la lune ronde est jaune et saupoudrée de pollen
comme les fleurs que l’on place dans les toiles
quand il s’approche et me regarde je vois
comment son œil irise la lumière et la garde
au fond de lui-même pour éclairer ce
qui le hante d’un halo de jade
quand il me parle on n’entend rien
tout oscille de l’or au vert et se lit
ses mots ne mutilent jamais
inutilement le silence